Tchernobyl était une petite ville de province d’environ 100 000 habitants qui connut son essor économique grâce à la construction de la centrale nucléaire Vladimir Illitch Lénine en 1977. Fleuron de l’empire soviétique, représentant la vitrine de son savoir-faire nucléaire, le complexe de Tchernobyl souffrait d’erreurs de conception au niveau des réacteurs qui entraîneront les conséquences tragiques que nous connaissons.
Dans la nuit du 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale explose à deux reprises.
L’un des techniciens expliqua aux journalistes qu’il vit les murs en béton de son bureau gondoler comme du caoutchouc. Il échappa à la mort mais reçut une dose de radiation si forte que son métabolisme en connaît encore les effets ; greffes de peau, mauvaise coagulation du sang, sans parler de multiples maladies et d’autres séquelles avec lesquelles il a malheureusement « appris à vivre ».
Deux heures après l’accident, les techniciens de la centrale ayant survécu éprouvèrent les premiers symptômes de la contamination radioactive : malaises, vomissements, diarrhées, brûlures, vertiges. Dans les jours qui suivirent, le plus grand nombre d’entre eux mourut dans d’atroces souffrances.
Le journal télévisé soviétique présenté au soir du 26 avril annonça sans émotion l’explosion qui avait eu lieu dans la nuit précédente. On ajouta que les techniciens faisaient leur possible pour remédier à la situation.
Ce n’est que le lendemain que les habitants de la région seront prévenus des risques nucléaires. On leur donna alors les premiers comprimés d’iode pour empêcher la radioactivité de se fixer sur la glande thyroïde et deux heures, pour quitter la ville.
Des milliers d’Ukrainiens seront évacués dans le plus grand secret à l’exception des enfants de l’orphelinat et de quelques résistants. Les exilés comprirent plus tard qu’ils ne pourraient jamais retrouver ce qui est devenu, en quelques heures, leurs souvenirs d’une vie à jamais perdue.
En quelques semaines, le nuage radioactif s’est étendu sur une superficie évaluée à 39 millions de km² (soit 40% de la superficie de l’Europe) exposant des milliers de personnes du monde entier aux effets de la radioactivité.
Ces photos ont été réalisées entre avril et mai 2013 sur le site de la tragédie et durant les différentes commémorations anniversaires.
Les photos suivantes ont été réalisées en janvier 2020 au sein de la « Réserve radioécologique d’Etat de Polésie », zone d’exclusion biélorusse transformée en réserve naturelle protégée.